Les grévistes des Fonds non publics du Québec rejettent le protocole d’entente

Avec un taux de participation de plus de 85 %, les grévistes des Fonds non publics (FNP) qui travaillent sur les bases des Forces canadiennes au Québec ont décidé à 80 % de continuer le combat pour obtenir de meilleures conditions de travail en rejetant le protocole d’entente proposé.

Cette forte majorité fait preuve d’une solidarité sans précédent devant un employeur qui a eu l’audace de libérer des briseurs de grève afin qu’ils puissent voter.

« Bien que l’employeur se soit engagé à consulter le syndicat sur la mise en œuvre sans échéancier d’une classification nationale pour tous les emplois, l’absence de cette uniformité nationale additionnée d’augmentations salariales qui avantagent les mieux payés ne fait que creuser le fossé entre le personnel d’une base militaire à l’autre », décrie Yvon Barrière, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec.

Rappelons que ces disparités sont particulièrement importantes pour les membres du Québec. À titre d’exemple :

  • Un commis comptable de Valcartier reçoit 10 $/heure de moins qu’une personne faisant le même travail à Ottawa.
  • Ces mêmes commis comptables gagnent 1/3 du salaire de leurs homologues au Conseil du Trésor.
  • Les instructrices et instructeurs de conditionnement physique et de sport à Bagotville gagnent 62 % de moins que leurs homologues au fédéral.
  • Toujours à Bagotville, l’échelle salariale des kinésiologues varie de 16 à 26 $/heure pendant qu’à quelques rues, dans les CHSLD du Québec, leurs collègues gagnent de 26 à 43 $/heure.
  • Les commis à l’expédition et la réception reçoivent à peine 1 $ de plus que le salaire minimum au fédéral.

Et ce n’est qu’un aperçu de cette longue liste d’incohérences.

Les grévistes considèrent qu’ils méritent le respect et des conditions égales à celles de leurs homologues de partout au pays. Ultimement, ils souhaitent que tous les membres du personnel des FNP soient reconnus comme des fonctionnaires fédéraux à part entière.

La grève, qui en sera à son 100e jour la semaine prochaine, se poursuit donc pour ces travailleuses et travailleurs dévoués et forts de leurs convictions. « Leur message a été clair et nous allons les soutenir jusqu’au bout. Je suis tellement fier de leur détermination et de leur solidarité lors du vote », conclut Yvon Barrière.

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