Par Dominique St-Jean, Directrice des femmes de l’AFPC-Québec
Ce sont plus de 220 femmes de divers horizons et affiliées à la FTQ dont une vingtaine faisant partie de la délégation de l’AFPC qui se sont réunies les 12 et 13 septembre dernier à la Biennale des femmes FTQ à Laval. Le thème, « Faisons partie du changement » a activé les échanges et réflexions. Les vice-présidentes représentant les femmes de la FTQ soit Louise Michaud, Sylvie Nelson et Joëlle Ravary ont présidé l’Assemblée.
Nous avons eu la chance de voir la rencontre s’ouvrir avec la très respectée Francoise David. Elle a proposé certains changements prioritaires pour que les femmes fassent partie du changement : la transformation des mentalités en ayant un esprit critique face à l’information qui nous parvient, un mot d’ordre : refuser les faits alternatifs, l’austérité, le jugement et le rejet de l’autre ou de la différence. Elle a mis en relief l’importance de prendre des décisions et faire des choix politiques judicieux pour l’avenir et enfin, s’activer à changer et à refuser les inégalités sociales. Les thèmes de la hausse du salaire minimum à 15$, de l’action politique, de la taxes rose, de la violence conjugale et les liens avec les milieux de travail ont été abordés durant la Biennale. C’est via des témoignages poignants de femmes, vivant et élevant leur famille avec le seul salaire minimum, celui de femmes impliquées et inspirantes occupant ou ayant occupé des postes décisionnels (présence stimulante et tant appréciée de la remarquable Magali Picard!), les présentations des conférencier(e)s invité(é)s, les interventions de l’Assemblée et les plénières en tables rondes que les enjeux des thèmes ont été décortiqués et analysés.
Chapeau aux organisatrices qui ont prévu que des stratégies soient proposées pour répondre aux enjeux. L’ambiance créée à définitivement favorisé l’échange, le réseautage et la priorisation des actions des femmes à court et moyen terme. La Biennale et ses activités de socialisation ont permis le renforcement des alliances et liens de solidarité afin d’encourager et de favoriser une plus grande implication des femmes dans les instances, dans les structures et les activités syndicales, politiques et sociales. La conclusion fût de passer de la parole aux actes, de solliciter les participantes et les femmes à se faire confiance à se valoriser afin de mettre leurs nombreuses forces et aptitudes dans l’avancement de la cause des femmes et le refus des reculs. Comme elles représentent 52% de la population, elles peuvent constituer un puissant moteur de changements. Leur impact se doit d’être pour elles-mêmes ainsi que pour l’ensemble de la société. Ainsi, elles pourront aspirer à une plus grande justice sociale et à l’adoption de valeurs qui leur ressemblent davantage que ce que le néolibéralisme leur propose actuellement.
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