Montréal – 1er octobre 2013 – L’Alliance de la Fonction publique du Canada, région du Québec (AFPC-Québec) et le Syndicat des employé-e-s de l’impôt (SEI) ont tenu un point de presse afin de dénoncer la fermeture des comptoirs de paiement et de service, devant les bureaux de l’Agence du revenu du Canada (ARC) à Montréal.
« Au-delà des dizaines d’emplois perdus au pays, le gouvernement perdra de l’argent. Comme quoi les coupes dans les services publics coûteront cher aux contribuables », souligne Magali Picard, vice-présidente exécutive régionale pour le Québec.
L’AFPC-Québec et le SEI estiment que le personnel des comptoirs de paiement et de service de l’ARC récoltait plusieurs milliards de dollars annuellement. Et pour le Québec, cette estimation frôle ou dépasse les deux milliards de dollars.
En fermant ces comptoirs, bien des contribuables et des sociétés devront faire transiter tous leurs paiements par des institutions financières. Cette nouvelle façon de faire engendrera des frais d’administration pour les utilisateurs et des pertes de revenus d’intérêts pour le gouvernement canadien, puisque l’argent demeurera un certain temps dans les coffres des institutions financières.
« Derrière cette fermeture, il y a aussi un impact humain. Les contribuables, les représentants des sociétés et les travailleurs autonomes n’auront plus accès en personne à un service de qualité pour lequel ils paient déjà. Par ailleurs, des gens démunis devront s’organiser autrement pour comprendre leurs droits et leurs obligations fiscales », précise Pierre Wilfrid Landry, président du Conseil régional de Montréal de l’AFPC-Québec.
Les comptoirs de paiement et de service de l’ARC aidaient les contribuables et les corporations avec leur déclaration de revenus, les paiements d’impôt et d’acomptes provisionnels ainsi que les déductions à la source. Le personnel travaillant au comptoir aidait également les citoyennes et les citoyens incapables d’utiliser le service téléphonique ou de se faire aider pour causes diverses, notamment les personnes âgées et les néo-Canadiens. Maintenant, ces personnes devront se débrouiller autrement puisque ces services n’existeront plus.
« Encore une fois les conservateurs font tout de travers. Depuis leur arrivée au pouvoir, c’est scandale après scandale et compression après compression. Au lieu de s’en prendre aux fraudeurs dans leur propre rang, ils coupent des emplois qui au final rapportaient de l’argent à l’État! », affirme Alexandre Boulerice, député de Rosemont-La Petite Patrie.
En terminant, l’AFPC-Québec souligne que le gouvernement conservateur a coupé, cette année seulement, près de 19 200 emplois dans la fonction publique fédérale. Si nous ajoutons les postes abolis depuis 2006, ce nombre frôle les 35 000 emplois perdus. Plutôt que d’abolir les emplois et les services publics, le gouvernement devrait augmenter les revenus étatiques en révisant à la hausse la fiscalité des grandes entreprises qui bénéficient de réductions d’impôt depuis plusieurs années.
L’AFPC représente plus de 178 000 membres au Canada. Au Québec, affiliée à la FTQ, l’AFPC-Québec regroupe plus de 40 000 membres dans le secteur public fédéral, les universités québécoises ainsi que dans le secteur privé.
Pour informations : Patrick Leblanc, attaché politique, 514-706-5997