Don de 30 000 $ pour soutenir les grévistes des Fonds non publics du Québec

Au 74e jour de grève, à l’aube du long week-end pascal, l’AFPC-Québec fait un don de 30 000 $ afin de soutenir ses membres des Fonds non publics qui sont sur les piquets de grève pour obtenir des conditions de travail décentes.

Grâce à l’élan de générosité du Conseil québécois, de sections locales, de sections locales à charte directe, de conseils régionaux et de comités, cette grève interminable pèsera moins lourd sur nos membres déjà abattus par le silence radio de l’employeur. 

« Ces fonctionnaires sont le pilier qui soutient les militaires des Forces canadiennes et leurs familles au quotidien. Ils méritent de se faire voir et de se faire entendre », déclare Yvon Barrière, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec. « On espère que ce geste de solidarité syndicale viendra soutenir ces grévistes et leurs familles qui font ce sacrifice pour améliorer leur sort face à un employeur méprisant qui contrevient à ses propres valeurs. »

Ce montant de 30 000 $ sera versé pour des besoins primaires sous forme de carte-cadeau de 150 $ en épicerie et en pharmacie remise à chaque membre des Fonds non publics du Québec participant à l’effort de grève.

Pendant ce temps, l’employeur ne démontre aucun intérêt à revenir à la table de négociation de façon sérieuse et fait appel à du personnel de remplacement. Cette attitude des Forces canadiennes en dit long sur la façon dont elles considèrent leur personnel qui sert et aide les militaires et leurs familles. 

Cette attitude de l’employeur ne date pas d’hier. En 1982, un décret approuvé par la Commission de la fonction publique exclut tout le personnel des Fonds non publics de la Loi sur l’emploi dans la Fonction publique, le reléguant ainsi au second rang. Ce décret les prive non seulement des conditions de travail et des protections offertes aux fonctionnaires fédéraux, mais aussi de l’équivalent d’une grille salariale comparable à celle de l’ensemble de l’appareil gouvernemental. Aujourd’hui, les conséquences absurdes du décret se font toujours sentir sur les travailleuses et travailleurs, créant une précarité lourde pour ces personnes qui peinent à vivre décemment et doivent souvent occuper un autre emploi pour joindre les deux bouts. 

Nous exhortons le gouvernement à abolir dès maintenant le décret de 1982 afin de traiter ces travailleuses et travailleurs avec le même respect qu’on accorde aux militaires canadiens qu’ils servent et entraînent.

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