L’AFPC-Québec, tout comme la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), salue l’adoption en troisième lecture du projet de loi anti-briseurs de grève (C-58) pour les organisations de compétence fédérale.
« Cette nouvelle étape dans le processus d’adoption du projet de loi est un pas dans la bonne direction », souligne Yvon Barrière, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec. « Cependant, avec des conflits de travail comme nous vivons présentement avec nos membres des Fonds non publics, il est primordial de continuer cette lutte. »
En effet, le gouvernement a complètement laissé de côté ses propres travailleuses et travailleurs dans son projet de loi. La majorité des membres de l’AFPC ne sont toujours pas protégés par le projet de loi tel que rédigé puisque le projet de loi C-58 couvre le Code canadien du travail en omettant le personnel sous la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral.
Pas plus tard que le printemps dernier, certains ministères fédéraux encourageaient leur personnel à faire du télétravail pour contourner la grève. Dans le cas des grévistes des Fonds non publics aux bases militaires du Québec, la Défense nationale utilise les militaires eux-mêmes afin d’effectuer les tâches de nos membres. Cette pratique est déloyale et nuit considérablement à l’obtention d’ententes justes et équitables pour nos membres.
Bien qu’imparfait, ce projet de loi répond néanmoins à une revendication vieille de plus de 40 ans.
« Ce projet de loi est essentiel à l’équilibre du processus de négociation entre les parties patronale et syndicale. La preuve n’est plus à faire, l’utilisation de briseurs de grève prolonge inutilement les négociations et les conflits puisque les employeurs ont le loisir de mettre à la rue leurs travailleurs et travailleuses afin de poursuivre leurs opérations. C’est d’une indécence sans nom », s’indigne la présidente de la FTQ, Magali Picard.