Il y a bientôt deux ans que le Recours collectif noir a déposé sa première déclaration sur la discrimination et le racisme systémiques anti-noirs dans la fonction publique fédérale.
Le 24 octobre dernier, le secrétariat du Recours collectif noir a créé une section francophone dans le cadre de ses démarches destinées à faire indemniser les personnes qui ont subi de la discrimination dans la fonction publique fédérale parce qu’elles sont noires.
« Depuis déjà trop longtemps, nombre de fonctionnaires noirs sont victimes de pratiques discriminatoires en matière d’embauche et de promotion. Récemment, de nouvelles données démontraient que les francophones étaient désavantagés et moins représentés au sein de la haute fonction publique. Imaginez donc la situation pour les fonctionnaires noirs et francophones », note Yvon Barrière, vice-président exécutif régional de l’AFPC-Québec. « Le gouvernement doit faire ce qui est nécessaire pour réparer ces injustices et veiller à ce qu’elles s’arrêtent. »
Rappelons-nous qu’en mars dernier, la Cour fédérale avait rejeté la tentative des avocats du gouvernement de retarder les procédures sous prétexte que tous les cas de discrimination systémique devraient être regroupés.
L’AFPC veut s’assurer que justice soit faite pour ses membres malgré le retard des procédures judiciaires. Solidaire de ses membres et de tous les fonctionnaires noirs qui ont fait les frais de décennies d’exclusion et de pratiques de dotation et de promotion discriminatoires, elle a donné 50 000 $ au Recours collectif, qui s’ajoutent aux 15 000 $ versés l’an dernier.
Premier syndicat de la fonction publique fédérale au pays, l’AFPC représente la plus grande partie des quelque 1 500 plaignants du Recours collectif noir.
L’AFPC, dont l’AFPC-Québec, continuera à lutter contre le racisme anti-noir au sein de la fonction publique fédérale, notamment en appuyant la création d’un fonds de santé mentale pour les fonctionnaires noirs. Ce fonds permettra de s’attaquer à la question du traumatisme racial et de proposer une politique sur la représentation équitable des fonctionnaires noirs aux postes de gestion et de direction. L’AFPC se bat aussi à la table de négociation pour que le gouvernement impose une formation obligatoire sur la lutte contre l’oppression et la discrimination à tous les fonctionnaires fédéraux, gestionnaires compris.