Juillet 2018
L’honorable Pablo Rodriguez
Ministre du Patrimoine canadien
Chambre des communes
Ottawa (Ontario) K1A 0A6
Monsieur le Ministre,
Nous, employées et employés de la Commission des champs de bataille nationaux, voulons porter à votre attention que nous sommes actuellement en négociation pour le renouvellement de notre convention collective. Nous sommes sans convention collective depuis le 1er novembre 2017. Voici les enjeux principaux que nous cherchons à régler.
Nous avons constaté une grande disparité salariale avec différents groupes appartenant aux mêmes organismes fédéraux. Cela nous cause préjudice et nous donne l’impression d’être l’enfant pauvre de la fonction publique. Nous sommes des membres du personnel dévoués et fiers de rendre ce parc un lieu mémorable pour les usagers, tant les résidents de Québec que les touristes internationaux.
Grâce à notre travail, le Parc des Plaines d’Abraham est un joyau qui représente la ville de Québec sur la scène internationale. Il nous parait inconcevable qu’à travail égal, nous soyons moins payés que nos homologues de Parcs Canada ou de la Commission de la capitale nationale.
Nous souffrons aussi beaucoup de la précarité de notre emploi. Plusieurs membres du personnel sont saisonniers ou sur appel, ce qui cause beaucoup de stress. En outre, cela entraîne un fort taux de roulement, puisque ces personnes cherchent à améliorer leurs conditions de vie en se cherchant un emploi à l’année ou qui leur garantit un horaire fixe. Plusieurs de ces emplois étant à prédominance féminine, le stress vécu par ces employées se répercute sur leur famille et leur situation familiale. Dans ces conditions, il est très difficile de concilier le travail et les obligations familiales.
Nous trouvons d’ailleurs que notre employeur montre peu de considération envers les employées qui ont une famille. Le retrait préventif des femmes enceintes, lorsque celles-ci considèrent que leurs tâches peuvent nuire à leur santé et à leur grossesse, n’est pas une pratique courante de l’employeur.
Certains de nos collègues voient sur leur lieu de travail des employés contractuels qui effectuent des tâches qui auraient pu leur revenir. Sachant que la plupart de ces collègues occupent des postes saisonniers, c’est donc une occasion de rallonger leur saison de travail qui leur passe sous le nez à chaque saison.
Par cette lettre, nous vous demandons votre soutien pendant les négociations. Nous espérons un changement de mandat à la table de négociation, qui espérons-le, sera positif pour nos membres.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’hommage de notre profond respect.
Les employées et employés
de la Commission des champs de bataille nationaux