L’AFPC-Québec et le Syndicat des pompiers d’Aéroports de Montréal (SPADM-AFPC) célèbrent l’adoption, par la Chambre des communes, d’une motion incitant le gouvernement du Canada à renforcer la réglementation de la lutte contre les incendies dans les aéroports.
Rappelons-nous que nos membres pompiers des aéroports de Montréal ont sonné l’alarme à plusieurs reprises dans les dernières années en soulignant le nombre insuffisant de pompiers en service pour effectuer un sauvetage initial à bord d’un aéronef.
« Pour faire un parallèle avec le résidentiel, c’est comme si on disait aux pompiers d’éteindre les flammes, mais de laisser aux gens le soin de s’évacuer eux-mêmes », explique Philippe Gagnon, président du SPADM. « Actuellement, la seule exigence est d’avoir le nombre de pompiers suffisant afin d’opérer les véhicules de sauvetage et de lutter contre les incendies d’aéronefs (SLIA), sans plus. »
Nos membres pompiers d’ADM ont fait plusieurs représentations auprès de députés afin de convaincre le gouvernement d’adopter les normes internationales, qui sont beaucoup plus strictes.
« Nos membres font un travail dangereux qui exige des compétences spécialisées. L’adoption de cette motion fera beaucoup pour améliorer leur sécurité et surtout celle de toutes les personnes qui voyagent ou qui habitent à proximité des grands aéroports canadiens », souligne Yvon Barrière, vice-président exécutif régional de l’AFPC-Québec.
La motion M-96 signale les lacunes des exigences du Règlement de l’aviation canadien (RAC) ayant trait à la lutte contre les incendies et demande au gouvernement du Canada de mettre ces exigences au niveau des normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) selon lesquelles le sauvetage est une fonction nécessaire des pompiers aéroportuaires.
« Je pense qu’il est temps d’écouter les pompiers. Les modifications à la réglementation qu’ils demandent sont simples et surtout essentielles. Il est grand temps d’agir pour améliorer la sécurité de tous », a indiqué pendant le débat la députée Louise Chabot du Bloc Québécois.
Soulignons que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le Conseil international des aéroports (ACI) et l’Association internationale du transport aérien, entre autres, ont tous leur siège social à Montréal, désignée comme étant la capitale mondiale de l’aviation civile. Notre pays, et plus particulièrement la ville de Montréal, devrait conséquemment être un modèle et un leader incontesté en matière de sécurité aérienne. Le service incendie d’un aéroport est le reflet direct de l’importance qu’un aéroport accorde à sa sécurité.