Situation concernant les frontières canadiennes pendant la pandémie du COVID-19
L’AFPC-Québec a préparé un petit guide à l’intention des travailleuses-eurs et étudiant-es n’ayant pas la citoyenneté canadienne ou le statut de résident permanent. Voici une chronologie des récents événements et les consignes appropriées.
Le lundi 16 mars, le gouvernement canadien annonçait la fermeture des frontières canadiennes à compter du 18 mars, outre celles partagées avec les États-Unis. La directive avait pour effet de restreindre l’entrée au pays aux citoyens canadiens, résidents permanents, membres d’équipage, diplomates et ceux dont la famille immédiate est canadienne.
Les travailleuses-eurs et étudiant-es étrangers vivant au Québec qui étaient en voyage à ce moment pouvaient donc se retrouver coincés dans un pays qui n’est ni leur terre d’accueil ni leur pays d’origine.
En début de journée le mercredi 18 mars, le gouvernement canadien a aussi annoncé la fermeture temporaire de la frontière canado-américaine pour tout déplacement non essentiel.
Quelques heures plus tard, le ministre de la sécurité publique, Bill Blair, a confirmé une exemption pour les étudiants internationaux, les travailleuses-eurs détenant un visa et les travailleuse-eurs temporaires étrangers, avec l’obligation qu’elles et ils se soumettent à la consigne de l’isolement préventif de 14 jours pour éviter les risques de contamination.
Depuis le 12 mars, tous les employés du secteur universitaire revenant d’un voyage à l’extérieur du Canada doivent se soumettre à un isolement avec rémunération.
Les cours étant suspendus jusqu’au 27 mars, nous nous attendons à ce que nos membres de retour de voyage soient payés, tel que prévu, et que leurs contrats soient honorés.
À quoi s’expose les travailleuses et travailleurs qui décideraient de quitter le pays pour un voyage dans le contexte de la crise?
Nous rappelons que les autorités recommandent présentement d’éviter tout voyage non essentiel. Si des travailleuses et travailleurs s’aventuraient malgré tout à quitter le pays, les autorités soulignent à grands traits que le retour pourrait se révéler très compliqué, du moins durant toute la période de fermeture des frontières.
De surcroît, elles et ils s’exposeraient à une période d’isolement non-rémunérée à leur retour.
Les mesures de restriction de la mobilité et de distanciation sociale sont présentement en vigueur pour prévenir la propagation du virus. Nous demeurons à l’affût de toute modification des consignes advenant que la situation ne requiert plus de mesures aussi rigoureuses.