Le ministère de la Famille a renoncé temporairement à l’application de sa directive sur le Règlement sur la contribution réduite le 25 juillet. L’AFPC-Québec salue partiellement cette initiative temporaire qui aurait pu causer des dommages importants, et mêmes irréversibles, aux personnes concernées.
« C’est un soulagement puisque des membres de l’AFPC résidant au Québec pouvaient être touchés par l’application restrictive du Règlement », souligne Sébastien Paquette, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec.
Pour l’AFPC-Québec, la solution permanente est simple : appliquer avec humanité et universellement le principe d’accès aux services de garde subventionnés pour tous les parents qui résident au Québec. Nous encourageons le gouvernement à ne pas générer une clause orphelin dans l’application du Règlement. Le principe de l’universalité des services de garde subventionnés doit primer pour le bénéfice de tous les parents.
Rappel des faits
Au début de juillet, le ministère de la Famille demandait aux Centres de la petite enfance de retirer l’accès aux enfants dont les parents étaient présents au Québec avec un permis de travail ouvert.
Par le passé, l’AFPC-Québec s’est vigoureusement opposée à ce type de directive inéquitable. Il s’agissait selon nous d’une décision discriminatoire envers des personnes qui travaillent et paient des impôts et charges sociales au Québec, au même titre que les gens ayant la citoyenneté. Ces personnes contribuent à la société québécoise, qu’elles y soient pour quelques années, ou pour s’y intégrer de façon permanente.
« La directive manque d’humanité. Pourquoi s’en prendre à des personnes particulièrement vulnérables ? Nous savons qu’avec la pénurie de garderies, beaucoup de gens ne pourront pas se retrouver une place à temps pour garder leur emploi », déplore le VPER.
Cette décision était d’autant plus discriminatoire qu’elle touchait davantage des femmes, lesquelles risquaient de devoir quitter leur emploi si elles ne trouvaient pas très rapidement une place ailleurs pour leurs enfants, ou si elles n’avaient pas les moyens de payer une place en garderie privée. Et on ne parle même pas du stresse engendré, autant sur les parents que sur les enfants qui subissaient cette décision. C’est une situation de détresse dont tout le monde aurait pu se passer, et qui n’avait pas raison d’être en premier lieu.
On sait d’autant plus que l’obtention d’un permis de travail ouvert plutôt que fermé aide à prévenir certains abus de la part des employeurs. On ne devrait donc pas contribuer à la précarité en exigeant un permis fermé pour l’obtention d’un service essentiel, qui devrait être universel.
Pour en savoir plus :
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