L’AFPC-Québec exprime sa profonde indignation concernant la suppression de près de 340 postes au Bureau de la traduction au cours des cinq prochaines années. Cette décision est un affront direct à la communauté francophone du Canada.
« Il est inacceptable que, encore une fois, ce soient les francophones du pays qui soient pénalisés. En réduisant le nombre de traductrices et traducteurs, le gouvernement compromet la qualité des services offerts en français », déplore Yvon Barrière, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec. « Cette nouvelle, sortie lors de la Journée internationale de la Francophonie, souligne un manque flagrant de respect envers notre communauté et nos droits linguistiques. »
Le dernier rapport du Commissaire aux langues officielles du Canada souligne que les services offerts aux francophones sont déjà inférieurs à ceux offerts aux anglophones. Le rapport mentionne des lacunes importantes dans la qualité et l’accessibilité des services en français, notamment dans les communications et les services publics. Ces suppressions de postes ne feront qu’aggraver cette situation, en réduisant encore davantage la capacité du gouvernement à fournir des services de qualité en français.
« Allons-nous revenir 15 ans en arrière, à l’époque où on recevait un document uniquement en anglais avec la mention “Le français suivra sous peu?”, s’interroge M. Barrière. Rappelons-nous que la Constitution canadienne garantit que le français et l’anglais ont un statut égal au Canada. »
L’AFPC-Québec appelle le gouvernement à reconsidérer cette décision et à prendre des mesures pour garantir que ces compressions budgétaires ne nuisent pas aux services en français. La qualité de la traduction est essentielle pour assurer un accès équitable à l’information et aux services gouvernementaux pour tous les Canadiens et Canadiennes, peu importe leur langue.