L’AFPC-Québec soutient l’appel pour renforcer le bilinguisme

L’AFPC-Québec est solidaire de l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) et de 70 universitaires qui réclament des mesures concrètes pour renforcer le bilinguisme et le respect des droits linguistiques des francophones dans la fonction publique fédérale.

Dans une lettre ouverte rendue publique récemment, ces acteurs dénoncent les coupures au Bureau de la traduction et le recul de l’usage du français comme langue de travail au sein de la fonction publique fédérale. Ils demandent aux partis politiques de s’engager fermement à corriger cette situation. L’AFPC-Québec partage leurs préoccupations et soutient sans réserve les revendications exprimées.

Selon un article de Radio-Canada, les données de la Boussole électorale 2021 démontrent que près de 40 % des fonctionnaires fédéraux francophones disent ne pas pouvoir travailler dans la langue officielle de leur choix. Pire encore, 44 % d’entre eux estiment que leur connaissance de l’anglais est essentielle pour progresser dans leur carrière, ce qui contrevient aux principes fondamentaux de l’égalité linguistique enchâssés dans la Loi sur les langues officielles.

« Le droit de travailler en français ne devrait pas être une faveur accordée, mais un droit pleinement garanti et respecté. Trop de fonctionnaires francophones sont forcés d’adopter l’anglais pour s’intégrer, se faire entendre ou simplement faire progresser leur carrière. Cela est inacceptable », déclare Yvon Barrière, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec.

L’AFPC-Québec joint donc sa voix à celle de l’ACEP, des universitaires et des nombreux syndicats qui exigent :

– Une application rigoureuse de la Loi sur les langues officielles dans toutes les institutions fédérales;

– L’annulation immédiate des suppressions de postes annoncées au Bureau de la traduction et la confirmation d’un financement permanent;

– Un meilleur accès à la formation linguistique en français pour les employés anglophones;

– La fin de la culture institutionnelle qui associe le leadership à l’usage de l’anglais; et

– Des mécanismes de reddition de comptes efficaces pour contrer les écarts persistants.

« Le bilinguisme ne doit pas signifier la domination d’une langue sur l’autre, mais une véritable égalité dans les faits et dans les pratiques », ajoute Sébastien Paquette, successeur au poste de vice-président exécutif de l’AFPC-Québec qui entrera en poste dès le 22 avril prochain.