Par Huguette Breton, Directrice des femmes de l’AFPC-Québec
Cette réplique fait suite à un texte paru dans le Journal de Montréal
Madame Sophie Grégoire Trudeau est optimiste et souhaite des lendemains qui chantent où hommes et femmes, main dans la main, vivraient en harmonie. Son message n’arrive toutefois pas au bon moment.
L’année qui précède la Journée internationale de la femme 2017 a été pleine de bruit et de fureur pour celles-ci. Rappelons, outre les nombreuses coupures de budget qui continuent de les affecter depuis l’ère Harper, l’affaire Ghomeshi, celle des femmes des Premières Nations de Val-d’Or, les événements de l’Université Laval, sans compter les messages haineux contre les blogueuses, ou autres femmes d’opinion, qui, dirigés contre toute autre minorité, se verraient sanctionnés, mais qui à l’égard des femmes sont considérés comme de la liberté d’expression !
Reconnaissons cependant qu’il ait des hommes pour se prononcer contre la violence faite aux femmes et que dans l’ambiance parfois misogyne actuelle, il est courageux de leur part de le faire et nous les en remercions, car leur appui est précieux.
Rappelons que le mouvement féministe n’est pas un mouvement anti-hommes, mais simplement une façon de donner aux femmes la libre disposition d’elles-mêmes.
Nous encourageons Madame Grégoire à inciter les ministères de l’éducation à remettre à l’ordre du jour des cours de « vivre ensemble » où tout jeune, on apprendrait des notions simples, comme le respect des personnes et le consentement éclairé. C’est cette éducation qui permettra qu’un jour hommes et femmes cheminent de concert dans le respect mutuel.