Télétravail : le VPER s’adresse à la présidente du Conseil du Trésor

L’honorable Anita Anand
Présidente du Conseil du Trésor
Chambre des communes
Ottawa (Ontario)
Canada
K1A 0A6

Objet : Le télétravail, tout le monde y gagne! 

Madame la Présidente,

Je m’appelle Yvon Barrière, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec et je vous écris au nom des membres de l’AFPC qui travaillent dans la fonction publique fédérale au Québec. L’annonce du retour obligatoire au bureau trois jours par semaine soulève des tollés depuis le début de l’été. En effet, cette décision arbitraire et unilatérale déplaît royalement à nos membres qui sentent que leur avenir se joue sur un coup de dés.  

L’AFPC a négocié une lettre d’entente sur le télétravail lors des derniers pourparlers avec le Conseil du Trésor et d’autres organismes fédéraux. Les membres avaient l’impression d’avancer, mais, en faisant fi de cette lettre, vous leur imposez le recul que représente une décision prise sans consultation. 

Cet état de choses est inacceptable. On se croirait au beau milieu d’un jeu de serpents et d’échelles. Un jour on monte, l’autre on descend, en laissant le sort des fonctionnaires fédéraux à la discrétion de quelques décideurs, lobbys municipaux et chambres de commerce. 

Pourtant, le télétravail a fait ses preuves au fil du temps. Il facilite la conciliation travail-vie personnelle, réduit les effets néfastes des déplacements sur les gens et l’environnement, stimule l’économie régionale, diminue la location d’onéreux espaces de bureau au centre-ville et permet de les convertir en logements, favorise l’embauche et le maintien en poste du personnel, et ce, sans perte de productivité. Au fond, tout le monde en sort gagnant! 

Avec votre collaboration, nous souhaitons gravir les échelons du succès, plutôt que de glisser vers un désengagement. Le 9 septembre approche rapidement. De nombreux ministères et organismes ont indiqué ne pas être prêts. Nos membres ne veulent pas de cette politique. Leur sort n’est pas un jeu et ils ne sont certainement pas de vulgaires pions. Nous vous demandons de revenir sur votre décision et de vous asseoir avec nous pour trouver ensemble une solution qui convient à tout le monde. 

En espérant une réponse favorable, je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de ma considération respectueuse.

Le vice-président exécutif de l’AFPC-Québec,

Yvon Barrière

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