Vieux-Port de Montréal : un ultime effort pour se faire respecter

Après plus d’un an et demi de négociations et un processus de médiation qui achoppe, les membres du Syndicat des employés et employées du Vieux-Port de Montréal (SEVPM-AFPC 10333) en ont assez et considèrent maintenant le vote de grève.

L’employeur, qui se plaint de ne pouvoir ni attirer ni retenir une main d’œuvre stable, doit maintenant faire appel à une sous-traitance inefficace. Pourtant, il continue d’offrir des conditions de travail et des offres salariales irrespectueuses et non conciliantes. 

Sa dernière offre salariale remonte à janvier, moment où il a eu l’audace de proposer 0 % d’augmentation la première année et un très maigre 1,25 % la deuxième année. Une offre globale sur cinq ans de 1 %, c’est tout simplement honteux. Considérant l’inflation galopante, cette offre serait un recul marqué et irrecevable pour les travailleurs et travailleuses. 

Une étude comparative réalisée en 2017 notait déjà des écarts de 35,1 % par rapport à d’autres organisations à vocation similaire. Cet écart ne cesse de se creuser – une situation inacceptable venant d’une société d’État fédérale.

« Dans toute ma carrière syndicale, j’ai rarement vu un employeur aussi désintéressé », déplore Yvon Barrière, vice-président exécutif régional de l’AFPC-Québec. Il semble n’avoir aucun égard pour son personnel et sa vocation. »

Les négociations avec cet employeur ont toujours été lourdes et difficiles. Rappelons-nous le lock-out de cinq semaines en 2003, ainsi que la grève de plus de six mois en 2016. Ultimement, le personnel du Vieux-Port de Montréal n’aura d’autre choix que l’arrêt de travail pour se faire entendre par son employeur insolent.