Coupures fédérales au Québec : l’AFPC-Québec fait le point

 

Montréal, 20 avril 2012 – L’Alliance de la Fonction publique du Canada, région du Québec (AFPC-Québec), tient à faire le point sur les annonces de coupures survenues cette semaine.

« Ce gouvernement s’arme d’un Code criminel plus rigide, mais ferme des prisons. C’est à ne rien y comprendre,» souligne Jérôme Turcq, vice-président exécutif régional de l’AFPC-Québec.

Au 13 avril, 7 302 membres de l’AFPC avaient reçu un avis les informant qu’ils pouvaient perdre leur emploi.  De ce nombre, 695 personnes seront touchées ou coupées au Québec (à l’exclusion de la région de l’Outaouais).  À ce total québécois, nous devons ajouter les 207 postes de Service correctionnel Canada, dont 161 emplois dus à la simple fermeture de l’Établissement Leclair, à Laval.

« Le plus inquiétant, c’est que la population se rendra compte que les services publics ne sont plus là ou inefficaces, lorsqu’elle en aura de besoin. Malheureusement, il sera trop tard, » affirme Magali Picard, vice-présidente exécutive régionale suppléante de l’AFPC-Québec.

À l’heure actuelle, il reste toujours des annonces à suivre à l’Agence du revenu du Canada ainsi qu’à Service Canada, deux organismes majeurs du gouvernement canadien.

Avant d’annoncer ces coupes, le gouvernement conservateur du Canada n’a consulté personne.  De plus, les informations sont difficilement disponibles, le gouvernement étant très avare sur les détails des coupures.

Nous rappelons que le budget du 29 mars dernier prévoit l’abolition de 19 200 postes.  Ce chiffre est très partiel, car il ne tient pas compte:

  • des postes à durée déterminée qui ont pris fin le 31 mars dernier;
  • des 6 300 postes qui doivent être abolis d’ici 2015 suite à des examens stratégiques antérieurs;
  • des 9 700 postes qui ont disparu lors du gel de l’embauche imposé en 2010;
  • des emplois perdus dans des Sociétés d’État comme Radio-Canada;
  • des milliers d’emplois que devront éliminer des PME à cause des pertes de revenus.

L’AFPC-Québec réclame le maintien des services tel que nous les connaissons, pour la santé et la sécurité collective de l’ensemble de la population. Les coupures de programmes fédéraux et les mesures d’attritions des emplois dans les services publics ne sont pas la voie à emprunter pour équilibrer les finances publiques. L’AFPC-Québec, propose d’augmenter les revenus étatiques, en révisant à la hausse la fiscalité des grandes entreprises qui bénéficient de réductions d’impôt depuis plusieurs années.

L’AFPC représente plus de 178 000 à travers le Canada. Au Québec, affiliée à la FTQ, l’AFPC-Québec regroupe plus de 40 000 membres dans le secteur public fédéral, dans les universités québécoises ainsi que dans le secteur privé.

 

Pour informations : Patrick Leblanc, attaché politique, AFPC-Québec, 514-706-5997, leblanp@psac-afpc.com