L’AFPC-Québec dénonce avec vigueur l’attitude désinvolte et le manque de volonté manifeste du Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine à résoudre le litige d’équité salariale touchant le personnel de son centre de recherche. Malgré plus d’une décennie de démarches syndicales rigoureuses et plusieurs décisions judiciaires claires, l’employeur n’a toujours pas bougé tel que rapporté dans un article de La Presse hier.
Depuis 2013, l’AFPC-Québec représente les travailleuses et travailleurs du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, lesquels ont été injustement exclus du programme général d’équité salariale du Conseil du trésor. Un programme distinct, rétroactif au 18 décembre 2008, devait pourtant être mis en place, conformément à une entente survenue en 2016, puis entérinée par le Tribunal administratif du travail (TAT) en 2021.
Or, depuis la formation du comité d’équité salariale en 2016, il n’y a pas eu de véritable progrès. L’identification des catégories d’emploi, étape fondamentale du processus, est bloquée par la position rigide et incohérente de l’employeur. Malgré l’absence d’échelles salariales et un avis explicite de la CNESST en faveur de la position syndicale, le CHU persiste à vouloir regrouper des postes aux réalités salariales différentes sous une même catégorie, en contravention flagrante à l’article 54 de la Loi sur l’équité salariale.
« Chez un employeur dont le bassin d’emploi est majoritairement féminin, le refus de respecter les principes élémentaires d’équité salariale est tout simplement inadmissible », dénonce Sébastien Paquette, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec. « Le CHU Sainte-Justine entretient une discrimination systémique envers les femmes de son personnel de recherche, en continuant à nier leur droit à une rémunération équitable. »
L’AFPC-Québec a dû déclarer une impasse officielle en décembre 2023 et a entrepris des démarches auprès de la CNESST et du TAT pour forcer l’employeur à respecter la loi. L’AFPC-Québec exige que le CHU Sainte-Justine cesse de faire obstruction au processus d’équité salariale, collabore de bonne foi avec le syndicat et mette enfin en œuvre un programme juste et complet pour les travailleuses et travailleurs de son centre de recherche.
Assez, c’est assez. L’équité ne se négocie pas : elle se respecte!