Le bilan et les promesses

Le bilan des neuf années de gouvernance conservatrice

Économie et emploi

Certains disent que… « Nous sommes le parti de l’économie et de l’emploi.»

Mais saviez-vous que… Les conservateurs ont produit un plan d’austérité jamais égalé.

Ils ont coupé plus de 40 000 emplois dans la fonction publique, dont la majorité étaient des emplois à temps plein, et ce dans toutes les régions au Canada. Outre la perte de l’apport économique que représentaient ces emplois, les conservateurs ont liquidé lois et programmes qui permettaient d’assurer la santé, comme l’inspection des aliments, la sécurité, comme l’inspection dans le transport, et la confiance de la population, comme par exemple l’inspection des pompes à essence.

Saviez-vous aussi que… Les conservateurs ont baissé les impôts des entreprises.

Pendant leurs mandats, les conservateurs ont entre autre profité de la crise économique survenue entre 2008 et 2010 pour réduire considérablement l’impôt sur les bénéfices des entreprises. Ils ont fait passé le taux d’imposition des entreprises canadiennes de 21 % en 2006 lors de leur arrivée au pouvoir à 15% en 2012. 

Selon plusieurs experts, les changements apportés à l’imposition des entreprises canadiennes, font perdre 2 milliards de dollars de revenu étatique par point de pourcentage de réduction. En conséquence, pour 2014, le gouvernement conservateur s’est privé de près de 12 milliards de revenus.

Les graphiques ci-dessous révèlent que, pour combler les manques à gagner, les conservateurs refilent la note des services publics aux citoyennes et aux citoyens. En effet, depuis 2005-2006, la part d’impôt des entreprises stagne alors que la part des particuliers augmente de près de 22 milliards de dollars. Imaginez ce que nous pourrions faire si le taux d’imposition des entreprises était au même niveau qu’en 2000 (28 %) ou 2005 (21 %).

Loi, ordre et ménage de l’État

Certains disent que… « Nous sommes le parti de la loi et l’ordre.»

Mais saviez-vous que… Les conservateurs ont coupé considérablement dans le système carcéral canadien.  Pire, ils ont éliminer le Programme de 

surveillance intensive (PSI).  Ce programme, implanté notamment à Montréal, permettait à Service correctionnel Canada de surveiller adéquatement et de façon intensive les mises en libération conditionnelle plus à risque.  Par conséquent, depuis, le 1er janvier 2015, les délinquants à risque sont remis en liberté avec un minimum de surveillance.

Certains disent que… « Nous voulons mettre de l’ordre dans l’État. »

Mais saviez-vous que… Les conservateurs ont également profité de leurs années au pouvoir pour éliminer bons nombre de programmes et d’emplois.  Ils ont aussi  profité de leurs années de pouvoir pour couper une partie du service de livraison postal offert par Postes Canada et mettre à mal le mandat de Radio-Canada en coupant de manière importante le financement du diffuseur public.

Lois anti-travailleurs

Certains disent que… « Nous voulons aidez les citoyennes et les citoyens qui travaillent forts. »

Mais saviez-vous que… Les conservateurs ont attaqué de manières frontales les travailleuses, travailleurs et les syndicats au cours des dernières 

années. Pensons aux lois spéciales pour forcer le retour au travail des employés d’Air Canada  ou de Postes Canada, l’adoption récente de certaines lois comme C-377 et C-525 qui visent directement à diminuer le rapport collectif des travailleuses et des travailleurs et à restreindre ainsi leur pouvoir de négociation.

Tous les éléments ci-dessus ont également comme but d’affaiblir les organisations syndicales dans les milieux de travail comme dans la sphère politique. Nous savons déjà ce qui s’en vient.  Une réélection des conservateurs mettra à mal la formule Rand et fera reculer de manière considérable les conditions de travail durement arrachées au patronat.

Sous le vocable séduisant de « droit au travail » les conservateurs réduiront les conditions de travail de la classe moyenne. En bout de piste, c’est l’ensemble de la classe moyenne, syndiqué ou non, qui écopera.

Vous ne connaissez pas la formule Rand, ni l’expression « droit au travail »? Prenez quelques minutes pour en apprendre d’avantage sur cette importante question. 

Les promesses conservatrices

Le faux Fractionnement du revenu

Certains disent que… « Nous promettons aux familles de la classe moyenne des crédits d’impôts par le fractionnement du revenu imposable. »

Mais saviez-vous que… Le fractionnement du revenu, cette mesure phare des conservateurs a été dégonflé par le Directeur parlementaire du budget le 17 mars dernier.

Pour être éligible à cette mesure qui ne touchera que 15% des familles canadiennes, vous devez être en couple et avoir au moins un enfant mineur.  Le conjoint qui aura le revenu le plus élevé des deux, pourra alors attribuer jusqu’à 50 000$ au revenu de l’autre conjoint (généralement ici la conjointe).

Il est important de noter que l’économie fiscale est plafonnée à 2000$, empêchant ainsi les familles plus fortunées de profiter d’économies encore plus juteuses.

En d’autres mots, cette mesure ne s’appliquera pas aux familles sans enfant, aux célibataires ou aux familles monoparentales.

Voici un exemple:

Éric et Joanie habitent Québec. Ils ont un enfant de 6 ans.  Ils sont donc éligibles au fractionnement du revenu. Le revenu annuel d’Éric est de 42 000$ et celui de Joanie est de 36 000$. Ensemble, ils gagnent environ le revenu médian de la région de Québec. Cette mesure est-elle avantageuse pour eux?

Voici le calcul:

42 000$ + 36 000$ = 78 000$/2 = 39 000$

Le nouveau revenu de chaque conjoint est maintenant de 39 000$.  La mauvaise nouvelle pour Éric et Joanie est que ce nouveau revenu se retrouve dans la même fourchette d’imposition que 42 000$ et 36 000$. Bref, ils ne feront aucune économie d’impôt!

D’ailleurs, il est à noter qu’au Québec, cette fourchette d’imposition s’applique au 2/3 de la population. Autant de gens qui ne pourront pas profités de cette mesure.

L’allocation imposable

Certains disent que… « Nous promettons aux familles de bonnifier la prestation universelle pour la garde d’enfant (PUGE). »

Mais saviez-vous que… Avant 2015, une famille recevait du fédéral 100$ par mois par enfant de moins de 6 ans.  De plus, les familles avaient droit au crédit d’impôt non-remboursable pour enfants qui avait une valeur de 287$ au Québec.

Depuis le 1er janvier 2015, la PUGE passe de 100$ par enfants de moins de 6 ans à 160$. De plus, les familles ayant des enfants de 6 à 17 ans recevront 60$ par enfants. Tout semble beau, n’est pas!

Sauf que la PUGE est imposable et que le crédit d’impôt non-remboursable de 287$ pour enfant a été aboli. Le résultat de cette mesure devient tout à coup moins séduisant. Pour une famille dont le revenu annuel se situe entre 44 702$ et 83 865$ celle-ci devra retourner 276$ en impôt. Bref, il reste environ 157$ ou moins par enfant, par année pour 75% des familles québécoises. 

Pour corriger le tir, les conservateurs auraient pu simplement rendre le crédit d’impôt remboursable. Ainsi, les familles à faibles revenus ou à revenus moyens auraient possiblement eu droit à plus d’argent que ce que leur donnera la PUGE.

La PUGE est payante politiquement. Elle a le mérite de donner l’illusion aux familles, d’en avoir plus à chaque mois.

Pendant ce temps…

Les conservateurs promettent là où ils peuvent faire des gains politiques.  Pendant ce temps, des millers de personnes sont laissées pour compte par les politiques conservatrices.

Par exemples:

  • Les centaines de communautés autochtones qui n’ont pas accès à l’eau potable.
  • Les familles, les proches et la communauté des femmes autochtones disparues ou assassinées au pays.
  • Les plus de 60% de chômeuses et chômeurs qui n’ont plus accès à l’assurance-emploi et qui sont laissés pour compte notamment à cause de la dernière réforme.
  • Le Pont de Québec est abandonné à la rouille!  Depuis 2006, les Conservateurs n’ont rien fait pour corriger le problème de peinture du Pont de Québec.  Ils laissent au CN, une compagnie privée, le soin de gérer l’entretien préventif de cette infrastructure et de ce bien patrimonial. La saga de la peinture du Pont de Québec, qui traine depuis des décennies est un exemple frappant des impacts de la privatisation et de la dérèglementation de nos infrastructures et de nos services publics. 

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