Le spectacle aérien de Bagotville en péril : les grévistes planifient troubler la fête

Après plus de 5 mois de grève, le personnel des Fonds non publics (FNP) des Forces canadiennes compte agir en trouble-fête en perturbant le Spectacle aérien international de Bagotville prévu les 22 et 23 juin prochains.

Le syndicat a déposé une offre amendée et jugée raisonnable le 10 mai dernier. Depuis, c’est le silence radio de la part de l’employeur, qui semble vouloir laisser le conflit s’éterniser afin de pénaliser son propre personnel et, par le fait même, les militaires.

Appuyés par la grande famille syndicale de la FTQ, les grévistes des FNP aux bases militaires de Bagotville, Saint-Jean et Valcartier en ont ras-le-bol du mépris de l’employeur et lui lancent un ultimatum.

« Nous ne souhaitons pas prendre la population en otage, mais s’il faut prendre les grands moyens afin de se faire entendre par les Forces armées canadiennes, nous le ferons », déclare Yvon Barrière, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec. « L’employeur nous rit au visage, mais plus pour longtemps. Le conflit a assez duré, il doit s’achever. »

Rappelons que ces grévistes résistent contre les iniquités salariales qui perdurent depuis des années. Ils sont relégués au rang de fonctionnaires de deuxième classe depuis l’application du décret de 1982. Le personnel civil des bases militaires du Québec est historiquement à majorité féminine et s’est constamment vu offrir des conditions inférieures à celles de ses homologues partout dans le reste du pays. 

Tout récemment, le Bloc québécois a d’ailleurs demandé des comptes au gouvernement fédéral en décriant les écarts de salaires discriminatoires de ces travailleuses et travailleurs du Québec et dont les exemples sont éloquents. 

Les grévistes considèrent qu’ils méritent le respect et des conditions égales à celles de leurs homologues ailleurs au Canada. Ultimement, ils souhaitent que tous les membres du personnel des FNP soient reconnus comme des fonctionnaires fédéraux à part entière.

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