Dans une décision sans précédent, le Tribunal administratif du Travail (TAT) a confirmé la demande de la Fraternité des constables du contrôle routier du Québec et de l’AFPC-Québec de mieux protéger les contrôleurs routiers. Cette décision met en lumière les dangers auxquels ces travailleurs sont exposés, notamment des agressions physiques et des menaces à leur intégrité.
« Le TAT a donc ordonné la suspension immédiate de la patrouille active des contrôleurs routiers sur les routes du Québec. C’est sans précédent! », souligne Yvon Barrière, vice-président exécutif de l’AFPC-Québec. « Ça soulève cependant des préoccupations majeures pour la sécurité routière et publique, jusqu’à ce que leur employeur leur fournisse les moyens appropriés d’assurer leur protection. »
Bien que l’AFPC-Québec salue cette décision, elle souhaite informer la population et les autorités qu’il pourrait y avoir de conséquences graves si les mesures pour protéger les contrôleurs routiers et leur permettre de reprendre leurs tâches ne sont pas instaurées rapidement.
Les impacts de cette décision sont multiples et préoccupants :
- Augmentation des infractions routières : Sans la présence proactive des contrôleurs routiers, les infractions et les comportements dangereux sur les routes risquent d’augmenter, particulièrement durant la période de dégel critique pour le contrôle des charges des véhicules lourds qui déforment nos routes déjà fragilisées et affaiblissent les infrastructures.
- Facilitation des activités criminelles : La suspension des contrôles sur les routes nuit également à la lutte contre le transport illégal de marchandises (armes, drogues et véhicules volés), compromettant ainsi la sécurité publique. Compte tenu des relations avec le gouvernement américain et les demandes d’interception du fentanyl, cette conséquence est troublante.
- Risques pour les plus vulnérables : L’absence des contrôleurs routiers met en danger l’inspection des autobus scolaires, des taxis et des véhicules Uber, ainsi que la surveillance des infrastructures critiques comme les ponts et tunnels, mettant en danger les usagers.
Face à cette situation, l’AFPC-Québec a adressé une lettre au premier ministre du Québec, François Legault, pour demander des mesures urgentes afin de garantir la sécurité des contrôleurs routiers tout en leur permettant de continuer à exercer leurs fonctions de manière efficace. Cette lettre propose des solutions telles qu’une meilleure formation, des équipements de protection adéquats et l’autorisation de porter une arme de service.
L’AFPC-Québec appelle à une action rapide pour remédier à cette situation critique et assurer la sécurité de nos routes et de nos citoyens.