Les contrôleurs routiers exigent d’être armés et d’intégrer la Sécurité publique du Québec

Ce matin, les travailleuses et travailleurs membres de la Fraternité des constables du contrôle routier du Québec (FCCRQ) se réunissent devant le bureau de la députée de Louis-Hébert et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, pour lui demander, une fois de plus, d’intégrer les contrôleurs routiers au ministère de la Sécurité publique. 

Sous le thème « Au pays des licornes, il n’y a pas de danger ! », les membres de l’AFPC-Québec et de la FCCRQ souhaitent mettre en lumière les risques auxquels ils sont confrontés. 

« Nous demandons au gouvernement d’agir maintenant. Les contrôleurs routiers méritent d’être traités avec le respect de leur mandat d’agents de la paix », affirme Yvon Barrière, vice-président exécutif régional de l’AFPC-Québec. « Pour les protéger et leur permettre à leur tour de protéger la population québécoise, les contrôleurs routiers doivent être armés et reconnus au sein de la Sécurité publique du Québec. »  

Le rôle et les responsabilités des contrôleurs routiers ont beaucoup évolué ces vingt dernières années, mais leur statut d’emploi est malheureusement resté figé dans le temps. Leur travail au quotidien qui s’apparente davantage à un travail de prévention et de répression qu’à un simple rôle de contrôle ne cadre plus avec la mission de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) à laquelle ils appartiennent présentement.

« Trop souvent nous nous retrouvons dans des situations dangereuses qui nécessitent beaucoup de courage. Mais le courage n’est pas suffisant pour éviter une tragédie. Chaque jour, nous rencontrons des individus malveillants qui profitent du fait que nous sommes littéralement désarmés pour nous manquer de respect et nous intimider », déplore Éric Labonté, président de la FCCRQ. « Il faut agir maintenant avant qu’un drame se produise. Il est temps que ça change! »

Rappelons que les membres du Comité consultatif sur la réalité policière, mandaté par la ministre Guilbault, recommandaient il y a quelques mois à peine d’« entreprendre des chantiers de travail formels sur la gouvernance et le statut des constables spéciaux, des contrôleurs routiers et des agents de protection de la faune dans l’écosystème québécois de la sécurité publique » (recommandation 94). Nous souhaitons maintenant que le gouvernement passe à l’action avant qu’il ne soit trop tard.